En attendant la réouverture des lieux culturels, Culturez-vous fait entrer les musées chez vous ! Après la découverte des musées de Moulins et de l’exposition Chagall au Centre Pompidou-Metz, poussons aujourd’hui les portes de la Maison Victor Hugo, à Paris.
Pour sa première exposition depuis sa campagne de restauration, la Maison Victor Hugo met à l’honneur François Auguste Biard (1799-1882). On doit à ce contemporain de Victor Hugo une œuvre très variée allant des scènes de genre aux peintures exotiques, en passant par des portraits et d’impressionnants paysages. Cette première exposition rétrospective consacrée à Biard cherche à mieux comprendre la vie et l’œuvre de ce peintre fantaisiste.
Sommaire
François Auguste Biard, insatiable curieux
Face à l’hétérogénéité de l’œuvre de François Auguste Biard, on est en droit de se demander ce qui lie son travail… De cet artiste, nous n’avons que peu d’écrits et on est donc aveugle sur sa façon de voir sa vie ou sa peinture. Mais ce qui fait l’unité dans son travail c’est sa curiosité et son goût pour les autres : du bourgeois parisien à l’indien du fin fond de la forêt amazonienne, toutes ses peintures sont liées par la même sincérité.
Un peintre voyageur
Né à Lyon en 1799, il se forme aux Beaux-Arts de la ville et très vite il cumule les voyages : il part d’abord en Italie et s’engage sur une corvette comme professeur de dessin ce qui lui permet de naviguer dans le bassin méditerranéen. Mais le voyage qui va beaucoup influencer son art est une expédition de 1939 au Spitzberg et en Laponie qu’il partage avec sa future femme, Léonie d’Aunet. De ce voyage, il ramène des centaines d’études de paysages mais aussi des portraits du peuple Samis qui lui donneront de la matière pour composer par la suite des scènes inquiétantes ou exotiques.
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A la fin des années 1850, Biard a de nouvelles envies de voyages. Il part pour le Brésil où il devient peintre à la cour de l’Empereur mais il quitte vite cette fonction pour partir découvrir des lointains inexplorés. A son retour, ses œuvres sont moins nombreuses que lors de sa première expédition mais il en produit un livre richement illustré avec beaucoup d’humour et de dérision.
François Auguste Biard et la cause abolitionniste
On connaît mal la position de Biard par rapport à l’esclavage mais il produit sept toiles sur la traite négrière ce qui laisse penser qu’il avait à coeur de montrer au public ce dont il s’agissait. Victor Schoelcher remarquera ses tableaux et va louer leur côté documentaire.
En 1848, après la proclamation de l’abolition de l’esclavage dans l’Empire Français, on lui commandera un tableau célébrant cet événement et à la gloire de la seconde République qui est aujourd’hui conservé au château de Versailles.
Un spécialiste des scènes de genre
L’exposition met aussi en avant une facette moins connue de François Biard en présentant plusieurs de ses œuvres représentant des scènes quotidiennes et pittoresques. Des caricatures parfois très drôles qui ont fait de lui un peintre aussi apprécié que décrié.
Cette exposition est prévue jusqu’au 11 avril. On espère vivement que les musées pourront rouvrir d’ici là ou bien que l’exposition sera prolongée pour qu’elle puisse accueillir ses visiteurs…
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Informations pratiques
Adresse :
Maison de Victor Hugo
6 Place des Vosges
75004 Paris
Horaires :
Dès l’autorisation de réouverture des musées et jusqu’au 11 avril
Du mardi au dimanche de 10 h à 18h
Nocturne le vendredi jusqu’à 20h
Site internet :
https://www.maisonsvictorhugo.paris.fr/
Tarifs :
Plein tarif : 9 €
Tarif réduit : 7 €
Gratuit pour les moins de 18 ans
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