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Alors que le réalisateur Hayao Miyazaki a annoncé renoncer, une nouvelle fois, à la retraite et travailler sur son prochain film, son premier long-métrage, Le Château de Cagliostro débarque dans les salles françaises à partir du 23 janvier. Une occasion de voir sur grand écran ce premier grand projet de réalisation, qui porte en lui beaucoup des influences et des thèmes chers à l’artiste japonais.

Le Château de Caglistro est en effet sorti pour la première fois en 1979. Miyazaki est alors dessinateur et réalisateur pour le célèbre studio Toei, où il rencontrera son comparse Isao Takahata, avec qui il fondera les studio Ghibli en 1985. Le film est un long métrage tiré de la série à succès Lupin III, série animée narrant les aventures rocambolesques de l’arrière-petit-fils d’Arsène Lupin. La série, d’ailleurs est connue en France par les amateurs d’animation, sous le nom d’Edgar Cambriole pour des raisons de droits.

Et il est vrai que nous sommes loin de l’image classique de l’univers d’Arsène Lupin. Le film, à l’instar de la série, présente un héros roublard et drôle dans une série d’aventures loufoques. Loin des ambiances graves du Voyage de Chihiro ou de Princesse Mononoké, Miyazaki nous présente ici un long-métrage au rythme endiablé et à la fibre cartoonesque où percent déjà pourtant beaucoup des marques et des thèmes qui feront ensuite sa filmographie.

Le château de Cagliostro

Le Château de Caglistro est aussi un témoignage intéressant des influences de l’animation de Miyazaki, au premier lieu desquelles le film d’animation français de Paul Grimault, Le Roi et l’oiseau. Je ne peux que vous invitez à regarder ce magnifique film afin de déceler les inspirations et références glissées par Miyazaki dans son long métrage : architecture du château des faux-monnayeurs, la scène de fuite dans des escaliers qui paraissent infinis…  Pour la petite histoire, c’est en visionnant Le Roi et l’oiseau, que Takahata, initialement diplômé de littérature, change de voie pour se lancer dans l’animation, bluffé par les possibilités visuelles et formelles offertes par cet art. Miyazaki n’a lui non plus jamais caché son admiration pour le long métrage de Grimaut, influence que l’on retrouve tout au long de son œuvre.

Se retrouvent également déjà dans ce long métrage des éléments de l’esthétique et du style du réalisateur japonais: le motif central du château (qui annonce le Château dans le ciel et le Château ambulant), l’attirance de Miyazaki pour les personnages ambigus (le voleur justicier…), la présence d’un personnage féminin fort et indépendant, le soin apporté aux décors et aux ambiances…

Le Château de Cagliostro demeure une œuvre de jeunesse, hybride. Film d’aventure et de divertissement, au ton décalé voire loufoque, il a incontestablement la pâte et l’ambiance retro si particulière des grandes productions japonaises des années 80. Pour cela ainsi que pour le regard qu’il donne sur la carrière de Miyazaki, je ne peux que vous conseiller de profiter de l’occasion d’aller le voir en salles ces prochains jours.

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Comments to: Le Château de Cagliostro, d’Hayao Miyazaki

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