La quatrième édition du festival Clap Your Hands s’est clôturée samedi 26 avril au Café de la Danse avec le show de The Veils. Set impeccable, voix éraillée, riff endiablés, un pur moment de grâce pour le public…
Pour ouvrir les festivités, The Veils a confié les clés du Café de la Danse à In the Canopy. Les cinq membres du groupe parisien ont su conquérir le public sans trop de peine. Leur nom est parfaitement bien trouvé car c’est bien là qu’ils nous transportent : sur la canopée. Leur musique est un mélange de pop dynamique, aux accents parfois jazzy, de solos de guitare plus rock, de batterie endiablée, le tout porté par ‘Une Voix’, celle de Joachim Müllner. C’est frais, surprenant et entraînant. A suivre de près !
Malgré le talent de In The Canopy, la salle est fébrile et attend avec impatience l’arrivée de Finn Andrews et ses acolytes. Formation néo-zélandaise installée à Londres, The Veils est un groupe peu connu en France. Le site Internet NME.com les considère d’ailleurs comme « le groupe le plus sous-estimé de la planète ». Après le concert du Café de la Danse, on ne peut que partager cet avis. Et aussi, très égoïstement, s’en réjouir. Oui, The Veils sont clairement sous-estimés et ont tout le talent requis pour remplir et faire vibrer de grandes salles. Mais quel plaisir que de pouvoir profiter d’un show dans une salle intimiste avec quelques vrais fans de la première heure !
Les musiciens prennent place sur la scène accompagnés de Finn Andrews et son célèbre chapeau. Dès le premier morceau, sa voix éraillée résonne dans le Café de la Danse. Lorsque, pour le deuxième morceau, les premières notes de piano de Calliope se font entendre, le public se réveille et ne se rendormira pas. Tout au long du set, The Veils vont enchaîner les morceaux, privilégiant leur deuxième – et meilleur – album (Nux Vomica, sorti en 2006) et leur dernier (Time Stays, We Go sorti en 2013).
Certains morceaux, bénéficiant déjà d’une belle énergie sur CD, se dévoilent encore plus sur scène. Ce fut particulièrement le cas pour Not Yet ou Pan. Quant aux chansons plus douces, elles se trouvent transformées en ballades écorchées et envoûtantes (Birds, Sign of your love).
Sur scène Finn Andrews mène la danse, ses acolytes resteront en retrait. Mais il faut bien reconnaître qu’il est tellement présent, tellement habité et tellement bon, qu’il fait le show à lui tout seul et évince ses camarades de jeu. Son jeu de guitare, la façon dont il s’acharne sur le micro, tout en lui rappelle les grandes figures du rock des années 70 sur scène. Un bonheur pour les yeux et les oreilles.
Nux Vomica conclut le show. Le public est proche de l’extase. Ce morceau rassemble tout le talent de The Veils : la montée en puissance, Finns Andrews s’époumonant et grattant sa guitare comme un fou appuyant un riff répétitif et une mélodie entêtante. Un très grand moment live pour cet immense groupe de scène. On voudrait voir ce morceau durer éternellement.
Finn Andrews reviendra, d’abord seul avec sa guitare, pour jouer deux morceaux, dont la très belle Lavinia, promise en début de show à un spectateur affichant une pancarte la réclamant pour sa petite fille. Après nous avoir demandé l’autorisation de jouer encore une chanson, le groupe se rassemble une dernière fois sur scène pour nous achever avec Jesus For The Jugular.
On ressort de ce concert convaincu d’avoir vécu une prestation exceptionnelle. Finn Andrews, Sophia Burn, Daniel Raishbrook, Raife Burchell et Uberto Rapisardi nous ont offert un grand moment et nous espérons les revoir très très bientôt.
Vidéos :
In the Canopy
1, 2, 3, 4 Hands
The Veils
Nux Vomica (Paris – Divan du Monde – 2013)
Out from the Valley (Paris – Café de la Danse – 2014)
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Voir les commentaires Hide commentsJ’y étais ! Je les suis depuis The Runaway Found et je trouve toujours incroyable que The Veils ne soit pas plus connu en France.