Surnommé le « Petit Garnier », l’Opéra-Comique n’a pourtant pas grand-chose à envier à son grand frère ! Dorures, boiseries, sculptures et fauteuils de velours rouge émerveillent chaque soir les nombreux spectateurs qui viennent assister à un spectacle.
Mais si l’Opéra-Comique rayonne aujourd’hui et s’affiche fièrement comme l’une des plus anciennes institutions théâtrales de France, son histoire n’a pas toujours été de tout repos et le « Comique » a parfois dû batailler pour réussir à se faire une place. Retour sur l’histoire de ce haut lieu culturel parisien.
Article produit en collaboration commerciale avec l’Opéra-Comique
Sommaire
L’histoire de l’Opéra-Comique
A l’origine : une troupe de foire qui fit concurrence à la Comédie Française
L’histoire de l’opéra-comique commence à la fin du XVIIe siècle dans les foires parisiennes lorsque des troupes foraines se produisent en jouant des pantomimes et des parodies d’opéra. Ces spectacles d’un genre nouveau séduisent un large public, jusqu’au roi soleil, Louis XIV, grand amateur d’art et de musique.
Mais ce nouveau genre n’est pas au goût de la Comédie-Française qui voit dans ces spectacles une forme de concurrence. Finalement, un décret de 1714 accorde à ces troupes le grand privilège de disposer de leur propre théâtre, à la condition d’intercaler dans les œuvres chantées des dialogues parlés : l’Opéra-Comique était né !
Mais c’est quoi le genre opéra-comique ?
Intercaler des œuvres chantées dans des dialogues parlés, c’est la définition actuelle du genre opéra-comique, en opposition à l’opéra qui est entièrement chanté. Et c’est tout ! Car contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, l’opéra-comique n’est pas forcément drôle ou heureux : il peut aborder aussi bien des sujets fictifs qu’historiques, tristes ou amusants, d’actualité ou anciens…
La naissance de la salle Favart
En 1783, l’Opéra-Comique s’installe dans un théâtre en dur, construit sur un terrain donné par le duc de Choiseul. Cette salle prend le nom de « salle Favart », en hommage à Charles-Simon Favart (1710-1792), auteur de livrets. L’événement est prestigieux : l’inauguration de ce premier théâtre se fait en présence de la reine Marie-Antoinette !
Ainsi installé dans ses murs, l’Opéra-Comique peut vivre pleinement, au rythme des levés de rideau.
Une histoire tour à tour prestigieuse et tragique
Tout au long des XIXe et XXe siècle, son histoire sera mouvementée : si les succès artistiques sont au rendez-vous, le théâtre doit faire faire à des difficultés économiques et, surtout, à deux incendies survenus en 1838 et 1887.
Ce second incendie marque particulièrement les esprits : survenu pendant un spectacle à cause d’un problème avec l’éclairage au gaz, il coûte la vie à plus de cent personnes.
Le saviez-vous ?
A la suite de cet épisode tragique, l’éclairage à l’électricité devint obligatoire dans tous les théâtres et cafés-concerts. Reconstruit entre 1893 et 1898 et inauguré quelques mois avant l’exposition universelle de 1900, l’Opéra-Comique devint ainsi le tout première théâtre de France éclairé entièrement par l’électricité !
C’est ce nouveau théâtre de la fin du XIXe siècle que l’on peut encore découvrir de nos jours. Si des travaux de restauration et de mise en conformité ont été réalisés récemment, la superbe salle Favart conserve son charme d’antan qui émerveille tous ceux qui ont la chance de pousser ses portes.
Visite de l’Opéra-Comique
Rien ne saurait remplacer une visite en « vrai » de l’Opéra-Comique mais voici tout de même quelques photographies pour vous donner un aperçu de la majesté de ce lieu !
En entrant dans le vestibule, deux statues vous souhaitent la bienvenue : il s’agit de Carmen (de l’opéra-comique de Bizet, 1875) et Manon (de l’opéra-comique de Massenet, 1884).
A l’étage, le sublime foyer est orné de peintures évoquant l’univers de l’opéra-comique. Et si on pourrait croire que ces peintures datent de l’époque de la première salle, une représentation de la Tour Eiffel – construite en 1889 – trahit une création plus tardive !
La merveille des merveilles à l’Opéra-Comique, c’est bien sûr la salle Favart qui peut accueillir jusqu’à 1 200 spectateurs. Le plafond, signé Jean-Joseph Benjamin-Constant, célèbre la « Glorification de la musique ».
Le privilège des descendants du duc de Choiseul
Souvenez-vous de l’histoire de l’Opéra-Comique : je vous disais que la salle a été édifiée sur un terrain offert par le duc de Choiseul en 1781. En guise de remerciement, le roi Louis XVI a accordé au duc « la priorité de la loge à huit places à côté de celle du cy devant Roy de France jusqu’au dernier descendant mâle portant le nom de Choiseul ». C’est ainsi qu’aujourd’hui encore, les héritiers du duc peuvent jouir gratuitement de la première loge côté cour.
L’une des originalités de cette salle réside dans l’inclinaison des sièges. Ceux-ci ne sont pas orientés vers la scène mais vers la salle car, autrefois, on venait à l’Opéra-Comique non seulement pour profiter du spectacle mais aussi pour voir et être vu : on s’observait en société !
La programmation de l’Opéra-Comique
Chaque année, l’Opéra-Comique propose une programmation éclectique, avec des œuvres classiques mais aussi des créations contemporaines. Retrouvez la programmation complète sur le site officiel de la salle :
Bon plan !
Vous pouvez assister à des spectacles à partir de 6 € seulement ! Plusieurs tarifs réduits sont proposés pour les jeunes de moins de 35 ans, les familles ou encore les demandeurs d’emploi.
J’espère que cet article vous a donné envie d’aller découvrir l’Opéra-Comique ! Bonne visite et bons spectacles ! 😉
Informations pratiques
Adresse :
Opéra-Comique
1 place Boieldieu
75002 Paris
Site internet :
https://www.opera-comique.com/fr
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Article réalisé en partenariat avec l’Opéra-Comique
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