Jusqu’au 27 janvier 2013, la Cinémathèque nous propose d’entrer dans les coulisses du film Les Enfants du Paradis à travers une exposition nous présentant des éléments de décors, costumes, affiches et autres documents d’archive. Si comme moi, vous aimez ce film alors vous allez adorer cette exposition !
Présentation de l’exposition
De Baptiste Deburau aux Enfants du Paradis
Toute une partie de l’exposition se penche sur la genèse du film. L’histoire des Enfants du Paradis s’articule autour du mime Jean-Baptiste Deburau. Jean-Louis Barrault s’intéressait à ce mime et voulait l’incarner au cinéma lorsqu’il rencontre Prévert et Carné alors en quête d’un scénario. Il leur raconte l’histoire de ce célèbre mime qui avait accidentellement tué un homme en voulant protéger sa femme. Tout Paris s’était alors précipité au procès, non pas pour savoir si Deburau allait être condamné ou acquitté mais simplement pour entendre – enfin – le son de sa voix. Intéressé par cette histoire, Prévert y mêle le personnage de Lacenaire, escroc et criminel ayant vécu à la même époque. C’est ainsi que commence à germer le scénario des Enfants du Paradis dont on apprendra qu’il avait été imaginé en trois parties. La dernière, qui n’a malheureusement pas été réalisée, aurait dû évoquer ledit procès de Deburau.
Costumes et décors
L’histoire du film se déroule au boulevard du Temple, aussi surnommé boulevard du Crime en raison des multiples meurtres qui étaient représentés dans ses théâtres. Détruit en grande partie sous les travaux du baron Haussmann, l’équipe du film a dû construire de nombreux éléments de décors. Dès que l’on entre dans l’exposition, on fait face à la devanture du théâtre des funambules ce qui nous plonge immédiatement dans l’ambiance du film.
Mais le plus saisissant dans cette exposition ce sont les costumes et les photographies couleurs. Comme le film est en noir & blanc, il est touchant de découvrir quelles étaient les couleurs arborées par les acteurs. Comment aurions-nous pu nous douter que Garance portait un manteau si coloré ou que les acteurs avaient un maquillage aussi prononcé ? Le temps de la visite, on se plait à imaginer le film en couleur mais finalement, le noir & blanc ne contribue-t-il pas aussi à son charme ?
Un tournage difficile
Tourné pendant la guerre et sorti en 1945, le film a dû faire face à de gros problèmes économiques, certaines bobines ont même dû être achetées au marché noir. L’exposition présente des documents exceptionnels comme un arrêté Nazi interdisant l’embauche de juifs en tant qu’acteurs ou encore des archives de Pathé listant les dépenses du film. Face à toutes les difficultés rencontrées, on se demande par quel miracle Marcel Carné a réussi à réaliser cette superproduction sous l’occupation.
Heureusement, Pathé n’a cessé de croire dans le succès du film. Malgré les dépassements budgétaires, de nombreuses affiches et documents publicitaires ont été réalisés pour accompagner son lancement. Les affiches françaises et internationales présentées dans l’exposition sont magnifiques, on en vient à regretter l’existence de Photoshop quand on voit la beauté de ces dessins !
Ce film est sans conteste l’un des plus grands chefs d’œuvre du cinéma français. Si vous ne l’avez pas encore vu je ne peux que vous encourager à le regarder au plus vite. Quant à l’exposition, elle ravira bien entendu tous ceux qui ont aimé le film mais également tous les amoureux de Jacques Prévert et de Marcel Carné.
Bande annonce du film
Extraits du film :
A propos de l’exposition
Cinémathèque Française
51 Rue de Bercy, 12e arrondissement de Paris
Du 24 octobre 2012 au 27 janvier 2013
Lundi, Mercredi à Samedi : 12h-19h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
Dimanche : 10h-20h
Site de l’exposition
Plus de photographies de l’exposition à découvrir sur le site Marcel Carné.
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