Voilà déjà près de 23 ans que Léo Ferré nous a quitté, le 14 juillet 1993. Depuis sa mort, on guette un nouvel artiste de son acabit car Ferré était bien plus qu’un simple chanteur, il était avant tout un poète, amoureux des mots.
S’il a lui-même jonglé avec le verbe, Léo Ferré a aussi mis en musique des poèmes de Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Aragon ou encore Guillaume Apollinaire. Pour Ferré, la musique permettait d’apporter humblement la poésie à l’oreille des gens pour leur donner envie d’aller en librairie acheter un recueil de poèmes.
Dans cette vidéo nous sommes en avril 1984, au théâtre des Champs-Elysées. L’artiste est alors âgé de 67 ans, déjà “blanchi comme un cheval fourbu” [1]. Seul sur scène avec son piano pour unique compagnon, Ferré livre une interprétation sobre mais captivante du poème Marizibill de Guillaume Apollinaire, jouant avec les touches de son instrument comme on dialoguerait avec un vieil ami.
C’est poétique – bien entendu – mais aussi très envoûtant. L’air est prenant, le poème se retient vite et il est vrai que l’on a fortement envie de se plonger dans la lecture du recueil Alcools d’Apolinaire. Mission réussie, merci Léo !
[1] Léo Ferré, Avec le temps
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