La Traviata est l’une des œuvres les plus célèbres de Verdi (1813 – 1901). Elle lui offrit de son vivant une gloire internationale ! Mais connaissez-vous bien cet opéra ?
Saviez-vous par exemple que Verdi s’est inspiré de sa propre histoire ? Ou encore que cet opéra fit un flop lors de sa première représentation ? Découvrez l’histoire de La Traviata de Verdi !
Article réalisé en collaboration commerciale avec La Seine Musicale
Décryptez La Traviata lors d’un concert pédagogique
La Traviata c’est un peu la Pretty Woman du XIXe siècle, avec une dose de tragédie en plus ! Verdi, ce formidable compositeur, a réussi à glisser dans cet opéra une passion irrépressible, triomphante puis fragile et vacillante.
Comment s’y est-il pris pour faire ressentir ces émotions ? Le samedi 15 avril à 18h, le chef d’orchestre Mathieu Herzog et son orchestre Appassionato vous proposent un concert didactique pour entrer dans la fabrique des émotions de verdi.
Laissez de côté vos préjugés sur la musique classique et apprenez à déchiffrer l’œuvre de Verdi avec Vous Trouvez ça Classique ? un concert original à savourer juste avant l’apéro à La Seine Musicale de Boulogne-Billancourt.
Sommaire
De quoi parle La Traviata ?
La Traviata est un opéra inspiré du roman d’Alexandre Dumas fils, « La Dame au Camelia ». Dans le Paris du XIXe siècle, on suit l’histoire de Violetta Valery, courtisane atteinte de tuberculose qui tombe amoureuse d’Alfredo Germont, un jeune homme de bonne famille. Le couple vit un amour sincère mais le père d’Alfredo s’oppose à cette relation et accuse Violetta de déshonorer son fils et sa famille. Violetta renonce alors à son amour pour éviter un scandale familial…
Comment est née La Traviata ?
En 1852, Verdi est déjà célèbre. Le succès de l’opéra Rigoletto composé l’année précédente lui a assuré une belle notoriété. Il accepte alors une commande de la part du théâtre La Fenice de Venise mais sans avoir l’idée d’un sujet.
A l’occasion d’un séjour parisien au début des années 1850, Verdi assiste à une représentation de La Dame aux Camélias. Captivé par ce sujet, il se lance dans la composition de ce nouvel opéra qu’il nomme « La Traviata » ce qui veut dire « La Dévoyée ».
Un opéra inspiré de la propre histoire de Verdi
Bien qu’il s’agisse d’une adaptation de La Dame aux Camélias, Verdi s’est aussi inspiré de sa propre histoire. A cette époque, il partage la vie de la cantatrice Giuseppina Strepponi mais ne se marie avec elle que dix années après leur rencontre. Cette relation hors mariage est très mal perçue dans cette seconde moitié du XIXe siècle. La Traviata permit donc au compositeur de faire passer, en musique, sa critique de la société.
Je n’ai rien à cacher. Dans ma demeure vit une femme libre, indépendante, aimant comme moi la vie solitaire, disposant d’une fortune qui la met à l’abri du besoin. Ni elle, ni moi ne devons à qui que ce soit aucun compte pour nos actions. […] Qui est en droit de nous jeter la première pierre ? » – Verdi
Un opéra censuré
Pour souligner cette critique de la société, Verdi souhaite que les acteurs soient vêtus de costumes contemporains mais le théâtre La Fenice lui demandera de transposer son opéra au XVIIIe siècle pour moins choquer le public.
Pas facile d’interpréter La Traviata !
Si les airs de Verdi semblent simples et sont vite mémorisés par le spectateur, pour les chanteurs en revanche ce n’est pas la même histoire… Verdi a imaginé le personnage de Violetta comme possédant 3 tessitures, ce qui rend particulièrement complexe son interprétation et limite le nombre de chanteurs capables de l’incarner.
Une œuvre de la « Trilogia popolare »
Avec Rigoletto (1851) et Il Trovatore (1853), La Traviata fait partie de la « trilogie populaire ». Dans ces opéras, il aborde des sujets habituellement peu communs des scènes d’opéra comme la maladie, la vie mondaine, l’argent ou encore la prostitution. Ces compositions modernes tant dans les sujets que dans le style, contribueront à la gloire de Verdi.
Le saviez-vous ?
Giuseppe Verdi fut l’un des compositeurs italiens les plus influents du XIXe siècle. Pourtant, rien ne le prédestinait à cette carrière ? Né près de Parme dans une famille très modeste, le jeune « Peppino » – comme on le surnommait – n’était pas promis à un grand avenir mais ses parents ont tout fait pour lui donner une éducation et la bonne réputation de la famille Verdi a permis au jeune prodige d’avoir de nombreux protecteurs.
Une Première qui fit un flop…
Lors de sa première représentation, La Traviata est loin de convaincre le public. La faute en revient principalement à un mauvais casting : la cantatrice Fanny Salvini-Donatelli, bien en chair, fut choisie pour interpréter Violetta une jeune femme mourante. Ce décalage de morphologie tourna l’opéra en ridicule.
Pourtant l’opéra sera joué neuf fois et le public réservera un accueil honorable au spectacle. En 1854, Verdi revoit une partie de l’Opéra et la mise en scène est retravaillée pour une nouvelle représentation au Teatro San Benedetto de Venise qui sera un véritable succès et qui marquera le lancement d’une consécration internationale pour La Traviata.
Apprenez à déchiffrer l’œuvre de Verdi dans un concert découverte à La Seine Musicale
Si vous pensez que la musique classique n’est pas faite pour vous ou qu’il s’agit d’un genre trop coincé, mettez de côté les préjugés et laissez-vous porter par ce concert pédagogique proposé à l’heure de l’apéro pour bien commencer la soirée entre amis ou en famille, le samedi 15 avril à 18h.
Mathieu Herzog et son orchestre Appassionato vous livreront les secrets de La Traviata. Ils seront accompagnés de la soprano Jeanne Gérard et du ténor Sungho Kim pour vous interpréter des extraits du célèbre opéra.
Il faut tout de même vous prévenir que les airs de La Traviata sont des tubes qui restent facilement en tête, il y a donc fort à parier que vous repartirez de ce concert avec plus d’un titre sur les lèvres 😉
Article réalisé en partenariat avec La Seine Musicale
Des personnes ont réagi à cet article
Voir les commentaires Hide commentsMerci beaucoup Antoine pour toutes ces découvertes tellement variées, j’adore ♥
Sandrine.
Merci Sandrine 🙂