Et si un manuscrit se glissait dans votre bibliothèque ? C’est ce que vous proposent les éditions des Saints Pères en publiant des reproductions de manuscrits originaux de grands noms de la littérature. De très beaux livres qui ont de quoi séduire les bibliophiles.
Des ouvrages d’exception pour restaurer la magie de l’écriture
A l’heure où de plus en plus de personnes font le choix du livre numérique, les jeunes éditions des Saints Pères – créées en 2012 – ont fait le pari du retour à l’écriture. L’idée est simple : proposer des reproduction de manuscrits originaux. Et les ouvrages sont beaux, très beaux ! Imprimés sur un papier de grande qualité ; présentés dans un superbe coffret et numérotés à la main de 1 à 1000, pour le premier tirage.
Outre l’aspect “précieux” de ces livres, pouvoir consulter un manuscrit permet surtout d’avoir un rapport beaucoup plus intime avec l’oeuvre. On y découvre les anotations, les hésitations, les ratures et les petits cafouillis de l’auteur, comme si vous jetiez un œil indiscret par-dessus son épaule.
Mais publier de tels ouvrages n’est pas chose aisée. Les éditeurs doivent trouver le bon interlocuteur pour obtenir la version originale des textes mais aussi procéder à leur numérisation puis à une restauration du scan « pour créer l’impression que l’auteur nous tend son carnet » confie Jessica Nelson, confondadrice des éditions des Saints-Pères, au site lecteurs.com, « chaque texte est un vrai travail de restauration du texte et de la page pour revenir à son état originel, c’est très émouvant ».
Depuis sa création, les Saints Pères ont publié une douzaine de manuscrits : Céline, Proust, Hugo, Lewis Carroll ou encore Baudelaire font partie des noms prestigieux qui garnissent cette collection. Un nouveau titre vient de les rejoindre : Le Mystère de Jean l’oiseleur, de Jean Cocteau.
Le Mystère de Jean l’oiseleur
En décembre 1923, Radiguet (1903-1923) s’éteint à l’âge de vingt ans, terrassé par une fièvre thyphoïde. Jean Cocteau (1889-1963) a perdu son âme sœur et se retrouve submergé par le chagrin. Il confie “Je suis amputé du meilleur de moi-même. Je n’écrirai plus.” En septembre 1924, il décide de fuir Paris et se retranche dans un hôtel de Villefranche-sur-mer, aux abords de Nice.
Face au miroir de l’armoire de la chambre, il se contemple et dessine plusieurs autoportraits – trente et un exactement – qui sont autant de reflets de son désespoir. Autour de ces portraits, Cocteau dépose quelques notes, des aphorismes ou de courts monologues… des pensées qui témoignent de l’humeur passagère du poète. C’est à cette série d’autoportraits que le poète donne le nom de Mystère de Jean l’oiseleur. Dans une lettre à Paul Valéry, Cocteau explique “Voilà mon œil lorsque je surprends mes lignes dans la glace. Il vous montre ce qui se passe à l’intérieur. J’ai d’atroces réveils. Une pâte de rêves dont la journée n’arrive plus à me sortir ? Que faire ?”
Au terme de son séjour, Cocteau expédie ses autoportraits à Edouard Champion, à qui il avait promis un manuscrit. Le tirage de l’édition originale, achevé en janvier 1925, est intimiste – cent quarante-deux exemplaires seulement. Depuis, le manuscrit n’a jamais été publié.
C’est donc une oeuvre quasi-inédite et encore peu connue que proposent les Editions des Saints-Pères dans un coffret en deux volumes. On trouvera dans le premier la reproduction intégrale du manuscrit et, dans le second, une analyse des autoportraits et aphorismes de Cocteau. Pour acquérir ce coffret, il vous en coûtera tout de même 149 € mais nul doute que cette sublime édition séduira les passionnés de Cocteau. C’est aussi une belle idée de cadeau si vous avez envie de gâter un amoureux des belles lettres pour Noël !
ISBN : 979-10-95457-29-9
2 x 80 pages, 25 x 35 cm, 2 kg
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