Grand paysagiste et aquarelliste de la fin du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe, Joseph Mallord William Turner dévoile, au travers de l’aquarelle Fire at the Grand Storehouse of the Tower of London (1841), sa volonté d’être désormais un véritable « peintre de la lumière ».
Considéré comme le précurseur de l’impressionnisme, il se caractérise durant les premières années de sa carrière par un style d’essence romantique et historique puisé auprès des maitres de la peinture classique et romantique tels Nicolas Poussin ou Claude Gellée.
Mais le désir de susciter encore plus intensément l’émotion au coeur et au travers de ses œuvres le conduit peu à peu à se tourner vers la voie de l’abstraction. Par de subtils choix et structurations de couleurs, Turner parvient à retranscrire chaque sujet, même les plus tragiques, avec délicatesse et poésie. Ce qui ne manquera pas de soulever nombre de critiques de la part de ses contemporains.
Que ressentir alors devant un tel chef d’œuvre ? L’explosion des couleurs si variées et la puissante luminosité associées à l’effet tourbillonnant et onirique de l’atmosphère, bravant alors toutes les conventions picturales de son temps, nous plongent dans un état d’émerveillement total, nous faisant ainsi vivre une véritable « expérience esthétique », pourtant difficiles à concevoir lorsque l’on songe au sujet même de cette aquarelle…
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