La langue française regorge d’expressions dont les origines remontent à diverses institutions et pratiques historiques. Parmi elles, certaines tirent leurs racines du monde postal. Voici cinq mot ou expressions françaises courantes issues de l’univers de La Poste, accompagnées de leur origine et signification.
Mener une vie de patachon
Vers la fin du 18e siècle, la patache était un véhicule postal hippomobile qui permettait de desservir le courrier vers les relais de poste. Le conducteur, c’est-à-dire le « patachon » avait une vie de nomade que l’on imaginait aussi dissolue, faite de plaisirs faciles !
L’expression « mener une vie de patachon » est rentrée dans le langage courant pour désigner une vie de fête, de plaisir et de débauche.

S’affranchir de quelque chose
Le terme « affranchir » provient du domaine postal, où il désigne le fait de payer le port d’un courrier pour en assurer la distribution. Avant l’introduction des timbres-poste, le destinataire devait souvent payer à la réception. L’expéditeur pouvait « affranchir » la lettre en s’acquittant des frais à l’avance, libérant ainsi le destinataire de cette charge. Par analogie, « s’affranchir » a pris le sens de se libérer d’une obligation.
Passer comme une lettre à La Poste
Voici une expression qui a perdu son sens d’origine ! Au 19e siècle, on comparait la bouche à une boite aux lettres. De la même façon qu’une boite aux lettres avale facilement les lettres qu’on lui glisse « passer comme une lettre à la poste » désignait une digestion facile.
Aujourd’hui, ce terme désigne plus largement quelque chose qui se déroule sans accroc et, contrairement à une croyance populaire, il n’a pas de lien avec la fluidité des services postaux !

Le paquebot
Les premiers paquebots ont été créés dans le milieu du 18e siècle. A l’origine, ils servaient surtout à transporter du courrier ou des paquets (en anglais, packet) entre la Grande-Bretagne et le continent.
On les appelait donc ces navires des « packet boat », un terme anglais qui a été francisé en « paquebot ».

Les bottes de sept lieues
Au 17e siècle, les « postillons », qui allaient d’un relai de poste à un autre à cheval, étaient équipés de lourdes bottes. Celles-ci avaient pour fonction de protéger leurs jambes en cas de chute brutale du cheval.
A cette époque, le système métrique n’existait pas encore et on mesurait les distances en « lieues », une lieue correspondant à environ 4/5 km, soit la distance qu’un homme pouvait parcourir à pied en une heure.
Deux relais de postes étaient généralement espacés de 7 lieues. On surnommait alors les bottes du postillon les « bottes de 7 lieues » et, par extension, des bottes permettant d’aller vite et loin !


C’est Charles Perrault qui en fit des bottes magiques dans ses contes, notamment le Petit Poucet.
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