La Gloriette de Buffon domine le Jardin des Plantes de Paris depuis 1787. Pourtant, l’emblématique édifice est aujourd’hui gravement menacé par la pollution, la stagnation des eaux et la forte fréquentation du Jardin. Pour financer la restauration urgente qui est désormais nécessaire, le Muséum National d’Histoire Naturelle fait appel à la générosité du public via une opération de financement participatif.
Le plus ancien édifice métallique de Paris
Bien avant de devenir le labyrinthe du jardin, la butte des Copeaux était jusqu’au XIIIe siècle un dépotoir médiéval. Recouverte de terre au début du XIVe siècle, la butte devient un lieu de promenade lorsque le jardin royal des Plantes médicinal est créé en 1626, à la demande de Louis XIII, puis ouvert au public en 1640.
L’édification de la Gloriette au sommet du labyrinthe ne commence qu’en 1786, sur l’ordre du Comte de Buffon. Sa conception est confiée à Edme Verniquet, architecte de Louis XVI et sa réalisation à Chaude-Vincent Mille, serrurier du Roi. Inaugurée en 1787, la Gloriette a un temps d’avance sur son époque puisqu’il s’agit du plus ancien édifice métallique de Paris. Les créations de Victor Baltard ne verront en effet le jour qu’à partir des années 1850.
À son origine, la Gloriette était équipée à son sommet d’un gong méridien : chaque jour, la rupture d’un fil de crin brûlé par le soleil actionnait un marteau qui frappait un tambour, indiquant le midi solaire. Sous la corniche de la Gloriette où la bourgeoisie et l’aristocratie parisienne se rencontrait lors de soirées de « libertinage intellectuel », on peut d’ailleurs lire la devise latine Horas non numero nisi sernas, signifiant Je ne compte que les heures heureuses.
Sauvez la Gloriette de Buffon !
La diversité des métaux qui constituent la Gloriette crée des courants électriques qui engendrent une corrosion très importante des matériaux les moins nobles tel que le fer. Par ailleurs, la pollution et la stagnation des eaux ont considérablement dégradé l’édifice. Une restauration intégrale s’avère donc urgente et se déroulera en plusieurs étapes visant à consolider la structure ; traiter les fers ; remettre en état l’habillage ; gérer l’évacuation des eaux au niveau du lanterneau et remettre en fonction la sphère armillaire.
Le coût de cette rénovation est estimé à 700 000 €. Pour parvenir à rassembler cette somme, le Museum National d’Histoire Naturel a lancé un appel à contribution auprès du grand public, à travers une campagne de financement participatif.
Vous pouvez effectuer un don en ligne sur le site du Museum. Ces dons sont éligibles à une déduction fiscale et permettent d’obtenir certaines contreparties, en fonction du montant versé.
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Voir les commentaires Hide commentsOui ce serait une bonne initiative, superbe