Aujourd’hui 8 mars, nous célébrons la Journée internationale pour les droits des femmes. Une journée destinée à faire comprendre au monde que NON, la femme n’est pas un sexe faible et que OUI, les femmes et les hommes sont égaux en droits !
Cette journée est généralement l’occasion de faire un petit tour dans le passé et de parler de toutes ces femmes, ces « héroïnes » telles Simone de Beauvoir, Olympe de Gouge, Simone Veil ou encore Georges Sand qui ont su bousculer les clichés qui, depuis la nuit des temps, cantonnent bien trop souvent les femmes dans leur rôle de mère, d’épouse, de fille, voire même de maîtresse.
Pourtant les femmes ont, tout comme les hommes, des qualités et des défauts, tout comme les hommes, des forces et des faiblesses et sont, tout comme les hommes, capables du meilleur… comme du pire ! C’est pourquoi j’ai voulu, pour cette journée si particulière, vous dépeindre le portrait de 3 femmes qui se sont démarquées par des attitudes scandaleuses et des actes jugés indignes de leur condition, et qui ont ainsi marqué l’histoire, à leur façon.
Messaline, l’impératrice de l’érotisme
Messaline, de son vrai nom Valeria Messalina, vécut au 1er siècle de notre ère. Elle fut la troisième femme de l’Empereur romain Claude et mère de Britannicus. Une femme issue de la haute noblesse donc, qui marqua les esprits par ses intrigues et un appétit sexuel bien prononcé !
La libertine se plaisait en effet à butiner de ci de là, à tel point que le nombre de ses amants ne pourrait se compter sur les doigts des deux mains ! Qualifiée de dévergondée à la limite de la nymphomanie, Messaline aurait poussé le vice au point de se prostituer dans les bordels de la ville romaine, transformer une partie de son palais en véritable lupanar, inciter les jeunes filles à la débauche et obliger leurs maris à assister au spectacle !
Un homme lui résistait ? Elle le faisait assassiner ! Ragots, tromperies et scandales étaient le quotidien de cette femme émancipée, tout comme ils étaient celui de la société dans laquelle elle vivait. Si la fin de sa vie n’est pas des plus joyeuses – elle sera finalement assassinée par l’un des soldats de son mari – on retiendra tout de même que Messaline fut l’une de ces grandes figures féminines qui, tout au long de sa vie, sut se jouer des faiblesses masculines !
Frédégonde, la plus sanguinaire des reines françaises
Enfin un peu de sang pour colorer cet article ! Frédégonde est, avec Brunehaut (non, s’il vous plaît, on ne se moque pas des prénoms de ces mesdames, ils étaient très en vogue dans les années 500 !) l’une des principales instigatrices de la guerre qui divisa le royaume franc au VIe siècle. S’il m’est impossible de vous retracer toute l’histoire des rois mérovingiens, sachez seulement que la vie de Frédégonde se situe dans un contexte politique tendu, issu du partage du royaume franc à la mort de Clotaire, fils de Clovis.
Frédégonde débuta sa « carrière » en tant que dame de compagnie d’Audovère, 1e épouse du roi de Neustrie et fils de Clotaire, Chilpéric 1er. Mais la demoiselle avait de bien plus vastes projets en tête… Rapidement, la belle Frédégonde (et les belles elles sont cruelles…) parvint à séduire le roi, et l’hécatombe commença. En quelques années, elle fit assassiner l’essentiel de l’entourage de Chilpéric. D’abord sa seconde femme, Galswinthe (donte elle prit la place au passage), puis son frère, Sigebert. Elle fit tonsurer et pousser au suicide son premier fils, torturer et assassiner le second ainsi qu’Audovère, et alla même jusqu’à faire supprimer Pretextat, l’éminent évêque de Rouen.
Et que devint notre reine sanguinaire d’après vous ? Elle mourut bien au chaud dans son lit, épuisée, après une vie bien remplie !
La marquise Brinvilliers, ou l’art d’empoisonner
Ne vous fiez pas à son nom, Marie Madeleine Dreux d’Aubray n’avait rien d’une sainte. Il faut dire que la marquise, née dans les années 1630, n’a pas démarré dans la vie d’un très bon pied. Violée à 6 ans par un domestique, elle connut, dès l’âge de 10 ans, des rapports incestueux avec ses frères.
Marié à 21 ans à un libertin qui ne pensait qu’à dilapider sa fortune, elle se mit à en faire de même de son côté, jusqu’au jour où elle s’éprit d’un fripon, que son père fit embastiller. Grave erreur ! Une fois sorti de prison, le fripon de retour auprès de sa dulcinée lui enseigna l’art subtile de l’empoisonnement. Un art que la marquise s’empressa de tester sur son père, ses frères et sa soeur (et hop, bonjour l’héritage familial !) et, partie dans sa lancée, la coquine aurait même tenté d’empoisonner son bel amant, et sa propre fille !
Bien que démasquée et condamnée, celle que l’on décrivait comme « un joli brin de femme avec un air d’innocence désarmant » fera preuve, le jour de son exécution, d’une grande piété, au point d’acquérir, dans l’esprit de ses contemporains, la réputation d’une vraie sainte !
3 femmes, 3 époques, 3 destins, mais une seule moralité : hommes ou femmes, qu’à cela ne tienne, car au fond, dans ce monde, nous sommes les mêmes…
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Voir les commentaires Hide commentsManière originale de célébrer la journée internationale de la femme! Il ne manque que la comtesse hongroise qui prenait des bains de sang de vierges…!
Quelle est celle qu’il vaut mieux rencontrer?