Les 24 Heures du Mans, épreuve mythique du sport automobile, incarnent depuis 1923 l’esprit d’endurance, d’innovation et de passion mécanique. Organisée chaque année en juin sur le circuit de la Sarthe, cette course est devenue une référence mondiale.
Mais comment est née cette épreuve ? Revenons sur les origines et les événements marquants des 24 Heures du Mans.
Les origines des 24 Heures du Mans
Il faut remonter à 1906 pour trouver les origines des 24 Heures du Mans. Cette année-là, l’Automobile Club de France (ACF) lance un appel d’offre pour l’organisation d’un Grand Prix remporté par la Sarthe. En six mois seulement, un tracé de 103 kilomètres est dessiné et permet le succès de la première édition du Grand Prix de l’ACF. C’est aussi à cette époque que naître l’Automobile Club de Sarthe qui deviendra par la suite l’Automobile Club de l’Ouest (ACO).
Quelques années plus tard, George Durand, secrétaire général de l’ACO rêve d’une course annuelle au Mans. En 1922, en collaboration avec Charles Faroux, rédacteur en chef du journal L’Auto, et Émile Coquille, représentant de Rudge-Whitworth, il imagine une course qui pourrait tester la qualité et la solidité des automobiles. Emile Coquille suggère alors un Grand Prix d’endurance qui durerait 24 heures.
Finalement, c’est le 26 mai 1923 qu’a lieu la première édition de cette course mythique avec 33 voitures au départ, s’élançant sur un tracé de 17 km. Le « Grand Prix de Vitesse et d’Endurance de 24 Heures / Coupe Rudge-Withworth » est remporté par la Chenard & Walcker, une voiture française pilotée par André Lagache et René Léonard, parcourant 2 209 km à une allure moyenne de 92 km/h.

Tué dans un accident… de tracteur !
15 ans plus tard, en 1938, André Lagache est désormais administrateur d’une société de tracteurs. En testant un prototype militaire, celui-ci bascule et l’écrase…
Dans les journaux de l’époque, la brève annonçant son décès précise : « M. Lagache a eu, il y a une dizaine d’années, une certaine notoriété dans le monde automobile ».
5 moments marquants des 24 Heures du Mans
1955 : le drame
Le 11 juin 1955, un accident tragique survient lorsque la Mercedes-Benz 300 SLR de Pierre Levegh percute l’Austin-Healey de Lance Macklin, provoquant la mort de 82 spectateurs et du pilote. Cet événement conduit à des améliorations majeures en matière de sécurité sur le circuit ainsi qu’au retrait de Mercedes-Benz de la compétition automobile pour des décennies.
1966 : Ford contre Ferrari
Après plusieurs tentatives infructueuses, Ford triomphe en 1966 avec un triplé historique de ses GT40, mettant fin à la domination de Ferrari et marquant le début d’une rivalité emblématique.

1991 : Mazda entre dans l’histoire
Mazda devient le premier constructeur japonais à remporter les 24 Heures du Mans avec la 787B, équipée d’un moteur à pistons rotatif, une première dans l’histoire de la course.
2006 : l’ère du diesel
Audi révolutionne la course en 2006 en remportant l’épreuve avec la R10 TDI, première voiture diesel à s’imposer au Mans, illustrant l’évolution technologique constante de la compétition.
2023 : le centenaire
Pour célébrer les 100 ans de la course, Ferrari revient en force et remporte l’édition 2023 avec la 499P n°51, signant sa première victoire depuis 1965.
Des innovations technologiques nées pendant les 24 Heures du Mans
Les 24 Heures du Mans ont toujours été un terrain d’expérimentation pour les constructeurs. Des innovations majeures y ont vu le jour, telles que les freins à disque introduits par Jaguar en 1953, les phares à LED en 2011 avec Audi, ou encore l’utilisation de carburants alternatifs et de technologies hybrides.

Les 24 Heures du Mans en chiffres
- Porsche est le construction qui a le plus souvent remporté les 24 Heures du Mans avec 19 victoires.
- Le pilote danois Tom Kristensen est le plus titré avec 9 victoires, ce qui lui vaut le surnom de Monsieur Le Mans.
- En 2024, la course a été suivie par 329 000 spectateurs.
- La vitesse maximum enregistrée a été de 407 km/h. Elle a été atteinte le 11 juin 1988 par Roger Dorchy au volant de la WM P88. Quant à la vitesse moyenne de course la plus élevée, elle est de 225,228 km/h, un record établi en 2010 par Mike Rockenfeller, Timo Bernhard et Romain Dumas sur une Audi R15+ TDI.
Une course ancrée dans la culture populaire
Au-delà de la compétition, le Mans est devenu un symbole culturel. Des films comme Le Mans avec Steve McQueen ou Le Mans 66 ont immortalisé l’esprit de la course. En 2024, le circuit a été élu « Monument préféré des Français », témoignant de son importance dans le patrimoine national.
L’édition 2025 aura lieu dans quelques jours, le samedi 14 et le dimanche 15 juin 2025 et promet d’être de nouveau un événement très populaire.
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