Résumé :
Dans le couple Portal, rien ne va plus ! Après dix ans d’un mariage où le pire a été bien plus présent que le meilleur, Agathe décide de divorcer. Elle vient en effet de découvrir que Jérôme, son mari, la trompe et qu’il ne l’a jamais vraiment aimée. Mais divorcer n’est pas simple et le couple va se livrer une guerre sans merci que ce soit devant les tribunaux, dans la sphère privée ou plus insolite, sur Facebook.
Avis :
D’Eliette Abécassis, je n’avais lu que Clandestin qui ne m’avait pas vraiment enchanté. Pourtant, j’avais lu de bonnes critiques sur son dernier roman alors j’ai décidé de tenter le coup. Malheureusement, Une affaire conjugale ne sauvera pas le soldat Abécassis à mes yeux, bien au contraire !
J’ai trouvé ce livre d’un grand ennui. Certes le sujet du divorce n’est probablement pas le plus palpitant au monde mais j’ai l’impression que l’auteur a souhaité le rendre encore plus déprimant. D’un côté du ring, nous trouvons Jérôme, stéréotype de l’homme macho, qui trompe sa femme et qui ne s’occupe pas de ses enfants. De l’autre côté, il y a Agathe elle aussi stéréotype de la femme bien trop naïve qui s’est laissée marcher dessus pendant des années. On cerne donc très rapidement ces personnages qui ne dégagent aucune saveur. Au final, le seul petit intérêt du livre est de savoir qui d’Agathe ou de Jérôme va réussir à s’attirer les faveurs du juge. Mais voilà, après 300 pages de discussions avec avocats / enfants / détectives privés et autres tentatives de manipulations sur Facebook, on découvre que l’épisode du tribunal ne tient que sur 2 pages qui viennent apporter un point final bâclé à cette histoire.
C’est bien triste, mais mon divorce avec Eliette Abécassis a été prononcé avec cette lecture. Mais bon, comme dit le dicton, un auteur de perdu, dix de retrouvés !
Extrait :
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Pour bien faire, il faudrait commencer par divorcer. Et se marier ensuite. On ne connaît pas un homme dans le mariage. On ne connaît pas son conjoint lorsqu’on lui fait l’amour. On ne le connaît pas non plus lorsqu’on lui fait un enfant. Tout cela nous égare vers des chemins qui ne sont pas ceux de la connaissance mais ceux de la vie. Non. La seule façon de connaître vraiment son conjoint, c’est le divorce. Là, on prend la pleine mesure de sa qualité humaine, morale, psychologique. On a accès à l’essence. Avant, je croyais connaître mon mari. Je pensais qu’il était la personne la plus proche de moi. J’étais sûre qu’il m’aimait. Que nous avions construit ensemble une maison, un foyer, une famille. J’ignorais que je ne voyais que la partie non immergée de l’iceberg. Je n’ai découvert la vérité sur lui que pendant l’année du divorce, année durant laquelle j’en ai appris beaucoup plus à son sujet qu’au cours des dix ans de vie commune.
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Note :
2010 – 325 pages – ISBN : 978-2-226-21514-7
Eliette Abécassis – Française
Article initialement publié sur le blog Art Souilleurs
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Voir les commentaires Hide commentsJe l’avoue, c’est un auteur qui ne me tente pas… Il faudrait que je lise un de ses titres pour, peut-être, sortir de ce préjugé mais il y a tellement d’auteurs à découvrir !
Oui, je pense aussi qu’il faut mieux se tourner vers autre chose 🙂
Un auteur pas facile, que j’apprécie moyennement également. Mais je n’ai pas encore divorcé toutefois.
Je ne connaissais pas du tout eliette abecassis et j’ai acheté son livre pour le theme traité car je suis en train de vivre une histoire similaire avec bien entendu des differences , chaque histoire est differente et unique mais ce que j’en ai pensé est si j’avais su écrire, c’est l’histoire que j’aurai pu raconté. Un divorce effectivement c’est ca en tout cas pour moi et je n’en suis qu’au début Merci à l’auteur de montrer que ce n’est pas parce qu’on décide d’une rupture que c’est une chose simple et qui n’en ressort pas du moins pour les enfants un sentiment de culpabilité et un mal etre à la limite du tolérable .
J’imagine en effet que lorsque l’on est dans une situation similaire, l’histoire s’avère plus intéressante.
Merci d’être venue donner ton avis 🙂
L’argument est contestable et j’en ai un contre-exemple. J’ai en effet lu récemment « Un heureux événement » alors que je m’apprêtai moi-même accoucher de mon premier enfant. Pour avoir vécu donc la même chose que l’auteur, je suis effarée de voir ce qu’elle fait de son expérience : rien du tout ! Le récit, au demeurant court et peu écrit, est noyé sous les clichés et les invraisemblances. Elle a voulu construire une fiction à partir de son expérience, mais elle a si peu de talent et de recul vis-à-vis d’elle-même, qu’elle ne parvient même pas à témoigner de celle-ci. J’ai écrit de manière plus détaillée sur ma lecture ici : http://vhallereau.net/lemaillagedeslectures/index.php/post/2015-Eliette-Ab%C3%A9cassis%2C-Un-heureux-%C3%A9v%C3%A9nement
me prevenir par email diprochain commentaire sur ce livre
Bonjour,
Je viens de clore la lecture de ce livre.
Il m’a donné l’impression d’un exutoire personnel de l’auteur, dont on peut comprendre la nécessité dans une situation paroxystique et une escalade de déceptions éprouvantes émotionnellement et psychologiquement.
L’écriture sert parfois aussi à cela afin de permettre à l’écrivain de passer sur un autre plan.
Toute fin est douloureuse et peut-être est-ce pour cela que – j’ai eu la même impression que vous – tout à coup on a l’impression que l’auteur voulait en finir. C’est un peu frustrant pour le lecteur mais humainement on ne peut que comprendre ce besoin de clore enfin une histoire dévastatrice.
Bonne soirée à vous.
Tout à fait d’accord avec l’hôte de ce blog.Ce livre est carrement mauvais. Les quelques bonnes idées ne sont pas travaillées, les personnages sont caricaturaux, la structure est bancale, il y a des incoherences. Son editeur non plus n’a pas fait son boulot.
Je ne sais pas ce qu’il y a de personnel dans l’histoire de ce divorce, mais quoi qu’il en soit, ce n’est pas une raison pour publier un livre baclé. Eliette Abecassis est normalienne et philosophe et surement capable de faire mieux.
Au moins ce livre a l’avantage de ne pas laisser indifférent ce qui permet des échanges intéressants 🙂
Je viens de terminer la lecture de ce livre (je l’ai litteralement devore en quelques heures). Je pense qu’il faut etre dans une situation similaire (avoir pense au divorce en ayant des enfants suffit pour comprendre les hesitations du personnage principal, Agathe) pour completement savourer cette histoire (qui m’aurait certainement moins interessee plus jeune). Je trouve Eliette Abecassis tout a fait en phase avec sa feminite/maternite, quoiqu’elle pourrait faire par endroits bondir les feministes (qui effectivement n’ont pas toujours compris l’importance du role mere-enfant) et contrairement a ce que je lis plus haut, prend une approche definitivement courageuse (contre la garde partagee, en particulier) que nos contemporains hesitent souvent a prendre par peur d’etre politiquements incorrects. Tres bien ecrit, parfois tres drole meme si l’histoire est triste, plein d’esprit et de profondeur. Je le recommande a toute femme qui se pose des questions sur sa relation avec son mari/pere de ses enfants.
Effectivement je pense qu’il faut être passé par le divorce et ses coups bas pour adhérer au livre, étant une divorcée naïve d’un macho j’ai tout compris. Tant pis pour les autres……
je suis touché par le roman d’ Eliette Abécassis vue la sensibilite de l’auteur(notamment lors de la riposte à J .P. Elkabach) et car ayant vécu une histoire peu similaire.
Bonsoir à tous,
je n ai pas lu encore le livre, cependant j ai écouté Eliette Abécassis en parler dans une émission sur une radio belge, et ce en compagnie de mon conjoint..très interpellant les réactions!
j ai ouvert un post sur mon forum si ce sujet vous parle sous l intitulé:
Post-it: L’illusion du miroir DOSSIER SUR LA PERVERSION NARCISSIQUE
et comme l écrit Nathalie(mon prénom aussi) , il faut le vivre pour y voir le « message » et la « réflexion » que suscitent ces mots/maux!
belle soirée,
Nathalie Ambre
j’ai adoré ce livre que j’ai dévoré en quelques jours, bien écrit, tellement réaliste, on se prend de pitié pour Agathe et on déteste Jérôme on entre dans l’histoire et quand le livre est terminé on est triste , on souhaiterait continuer à vivre aux côté d’Agathe.. Un grand roman !!!
J’ai emprunté hier ce livre à la bibliothèque et je viens d’en achever la lecture, ne pouvant le lâcher avant. J’ai eu de grands et longs éclats de rires, les larmes aux yeux aussi.Je suis reconnaissante à l’auteur de dépeindre avec justesse une certaine « humanité », et ce « recul sur une situation » somme toute banale et tristement risible.
J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque hier et je viens d’en achever la lecture, ne pouvant le lâcher avant. J’ai eu de grands et longs éclats de rires, les larmes aux yeux aussi.Je suis reconnaissante à l’auteure de dépeindre avec justesse une certaine « humanité », et ce « recul sur une situation » somme toute banale et tristement risible. Cela permet de relaiviser beaucoup de choses et de prendre de la hauteur et du champ…
caricatural, ennuyeux, redondant, et peu crédible, les protagonistes ne sont pas attachant, l’écriture est médiocre…
Il est dit dans le livre que « il y a ceux qui ont divorcé et les autres », je crois qu’il y a les lecteurs de ce livre qui ont divorcé, et les autres…
Je ne pense pas qu’on puisse avoir divorcé et trouver ce livre caricatural ou les personnages stéréotypés…les situations et les réactions sont au contraire – au delà des particularités de l’histoire de ce couple – justes et malheureusement classiques.
Alors, bravo pour ce livre militant – la procédure aujourd’hui est trop souvent une aubaine pour maris revanchards et une géhenne absurde pour les femmes. Bravo pour l’analyse de la dimension initiatique de cette épreuve pour Agathe : et oui, divorcer, c’est se retrouver face à ses échecs, ses illusions, le sens qu’on voulait et qu’on va donner à sa vie, divorcer, c’est prendre un seau d’eau glacée dans la figure après des années de sommeil, divorcer, c’est devenir adulte …(extraits du livre)…
je vis à 77 ans ( ! ) un divorce pènible mais nécessaire après un demi-siècle de mariage, faute d’avoir cru, 30 ans
plus tôt, que la nature humaine ne pouvait être aussi noire et d’avoir espéré le changer…C’est vrai que le PN existe,
je l’ai rencontré ! les conséquences psychiques et financi-
ères, hélas !, sont indescriptibles…
Entrerons-nous au GUINESS ? ce ne serait pas une consolation !
Un auteur, mais ce n’est pas mes lectures, j’ai découvert un nouvel, dont le titre de son livre : Sous silence… La tragédie des harkis
C’est un auteur très prometteur.