Alphonse Mucha (1860-1939). La seule évocation de ce nom réveille tout un imaginaire, celui des années 1900 marquées par l’apogée du style Art Nouveau auquel Mucha a été l’un des artistes emblématiques.
Car il y a bel et bien un style Mucha que l’artiste a réussi à imposer et qui est aujourd’hui encore synonyme de grâce, d’élégance et de l’art de vivre de la fin du XIXe siècle. Pourtant, les débuts de Mucha n’ont pas été faciles et c’est un formidable coup du hasard, sa rencontre avec l’actrice Sarah Bernhardt qui va rencontre Mucha célèbre.
Jusqu’au 27 janvier 2019, le musée du Luxembourg consacre une exposition rétrospective à cet artiste. A ne pas louper !
Les années bohème
Mucha naît en 1860 dans l’actuelle république Tchèque, rattachée à l’époque à l’Empire austro-hongrois. Il se forme dans un premier temps à Munich dans les années 1880 avant d’arriver à Paris, capitale des arts, en 1887. Grâce à l’aide d’un riche mécène il continue sa formation jusqu’en 1889 mais après la perte de son soutien, Mucha est contraint de travailler.
Il vivote alors en illustrant des ouvrages et revues jusqu’à l’hiver 1895. La célèbre Sarah Bernhardt a besoin d’une affiche mais en cette période de Noël, la plupart des artistes sont en vacances, c’est alors vers Mucha, pourtant peu connu, que l’on se tourne. Ce coup du hasard marquera un tournant dans sa carrière : ses grandes affiches plaisent tellement que certains parisiens vont jusqu’à les découper ! L’actrice tombe également sous le charme de son style et signe avec lui un contrat de six ans, c’est le début du succès.
Le développement du style Mucha
En cette fin XIXe, le développement des techniques de lithographie en couleur favorise l’essor des affiches publicitaires. Pour Mucha, c’est une aubaine d’autant plus qu’il apprécie particulièrement ce support : pour lui, les affiches permettent d’offrir de l’art dans les rues aux personnes qui n’ont pas les moyens d’aller dans les musées. Il collabore ainsi avec plusieurs marques comme Lefèvre-Utile (les célèbres biscuiteries LU), les champagnes Ruinart ou Moët & Chandon ou encore des parfums. Grâce à ces affiches publicitaires, l’art de Mucha voyage ainsi dans toute l’Europe ce contribue à définir un « style Mucha ».
En 1900, l’Art nouveau est à son apogée et Mucha est devenu l’artiste le plus recherché de ce style. A l’occasion de l’Exposition Universelle il participe à de nombreux projets. Il se voit notamment confier les décors du pavillon de la Bosnie-Herzégovine où il présente La Nature, un buste en bronze orné de malachite représentant l’idéal féminin de l’époque. La foule est nombreuse à venir la contempler et la célébrité de Mucha ne fait que se renforcer. En 1901, la bijouterie Fouquet commande à Mucha la réalisation des décors de sa boutique parisienne, située Rue Royale – une boutique reconstituée au sein des collections permanentes du musée Carnavalet (actuellement fermé pour travaux).
Un artiste engagé
La seconde moitié de l’exposition montre une facette moins connue de Mucha, celle d’un artiste à la fois mystique et engagé. Après avoir rencontré le suédois August Strindberg qui fait grandir chez lui l’idée que des “forces mystérieuses” guident la vie de chacun, Mucha entre en 1898 au Grand Orient de France. Dans le prolongement de la franc-maçonnerie qui prône “l’amélioration de l’humanité” et la “conscience de la liberté” Mucha espère contribuer au progrès de l’humanité à travers son art.
Né en pleine renaissance nationale tchèque, Mucha songe depuis longtemps à un projet d’envergure, L’Épopée slave, un ensemble de vingt tableaux qui raconte l’histoire des slaves du IIIe au XXe siècle, destiné à guider les Slaves sur leur avenir. Entre 1904 et 1909 il se rend à plusieurs reprises aux Etats-Unis pour recueillir les fonds nécessaires à l’accomplissement de ce projet, c’est finalement l’industriel Charles richard Crane qui acceptera de le financer.
En 1919, le traité de Versailles confirme l’indépendance du nouvel état de Tchécoslovaquie. Mucha pense que l’art peut aider les peuples à s’unir et à maintenir la paix. Mais en 1938, à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale, la Tchécoslovaquie perd d’importantes régions et en 1939, l’entrée à Prague des Allemands signe la fin de l’indépendance acquise seulement vingt ans plus tôt. Mucha fait partie des premières personnalités arrêtées par la Gestapo, il décède d’une pneumonie à Prague le 14 juillet 1939.
Pour en savoir plus sur Mucha, rendez-vous dans l’exposition présentée jusqu’au 27 janvier 2019 au musée du Luxembourg, une petite merveille qui permet à la fois de plonger dans l’Art nouveau mais aussi de découvrir un pan méconnu de la personnalité de l’artiste.
Évitez l’attente : Billet coupe-file pour l’exposition Mucha
Gagnez un lot de cadeaux issus de l’exposition Mucha
Avec la complicité du musée du Luxembourg, je vous offre une sélection d’objets dérivés de l’exposition Mucha :
- Le totebag « Art » des Boutiques de musées
- Un carnet 64 pages
- Une carte postale « L’été » de Mucha
- Un crayon
- Un marque-page « La lune et les étoiles »
Ce lot sera offert par tirage au sort le lundi 29 octobre à l’une des personnes qui soutient Culturez-vous sur Tipeee.
Informations pratiques
Adresse
Paris 6e
Horaires
Tous les jours de 10h30 à 19h.
Nocturne jusqu’à 22h tous les vendredis ainsi que les lundis du 12 novembre au 17 décembre.
les 24 et 31 décembre de 10h30 à 18h – fermé le 25 décembre
Temps restant
Jusqu’au 27 janvier 2019.
[countdown date=2019/01/28] Il vous reste [dtimer] pour aller voir cette exposition[after]L’exposition est terminée.[/countdown]
Site internet
Réservez votre billet coupe-file
Evitez l’attente sur place en achetant votre billet coupe-file en ligne :
Billet visite simple
Billet visite guidée
Tarifs
Tarif plein : 13 €
Tarif réduit : 9 €
Pas de commentaires
Laisser un commentaire Cancel