Résumé :
Jean-Louis Fournier est le père de deux garçons handicapés physiques et mentaux. Il a décidé de leur dédier ce livre et de faire un point sur le père qu’il a été, pas toujours à la hauteur de ce que certains auraient pu attendre de lui.
Avis :
Fournier a été pour moi une découverte très agréable. Il y a quelques mois j’ai enchainé la lecture de ses livres qui, en général, m’ont beaucoup plu. « Où on va, papa » a été un grand succès. J’attendais la sortie de la version poche mais des fois l’envie de lire est bien plus grande que la prudence associée au portefeuille ! Bref, « Où on va, papa » est bien différent des autres livres de Jean-Louis Fournier, il ressemble un peu à « Il a jamais tué personne, mon papa » où l’auteur se livre beaucoup plus qu’il n’en a l’habitude. Fournier parle de ses enfants handicapés avec beaucoup de tendresse, faisant parfois son mea culpa en s’excusant de ne pas avoir été toujours à la hauteur mais en revendiquant avec assez de fierté son humour qui lui a permis d’aller de l’avant et de voir ses enfants d’une façon moins cruelle que certains autres.
J’ai été très touché par ce livre, rempli de tendresse et d’humour que je vous conseille très vivement !
Extrait :
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En tant que père de deux enfants handicapés, j’ai été invité à participer à une émission de télévision pour témoigner.
J’ai parlé de mes enfants, j’ai insisté sur le fait qu’ils me faisaient rire souvent avec leurs bêtises et qu’il ne fallait pas priver les enfants handicapés du luxe de nous faire rire.
Quand un enfant se barbouille en mangeant de la crème au chocolat, tout le monde rit; si c’est un enfant handicapé, on ne rit pas. Celui-là, il ne fera jamais rire personne, il ne verra jamais des visages qui rient en le regardant, ou alors quelques rires d’imbéciles qui se moquent.
J’ai regardé l’émission, qui avait été enregistrée.
On avait coupé tout ce qui concernait le rire.
La direction avait considéré qu’il fallait penser aux parents. Ça pouvait les choquer.
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Note :
2008 – 155 pages – ISBN : 978-2-234-06117-0
Jean-Louis Fournier – Français
Article initialement publié sur le blog Art Souilleurs
Des personnes ont réagi à cet article
Voir les commentaires Hide commentsJ’ai bien aimé ce livre, premier que je lis de l’auteur. Je découvre ce blog par la même occasion!! Je vais donc fouiner un peu!
J’ai acheté ce livre un samedi et je l’ai lu en quelques heures seulement, je l’ai « dévoré »! Il est profond, tendre et cruel à la fois. Je l’ai tellement apprécié que je l’ai fait acheter à mes élèves afin qu’on en fasse une étude intégrale.
Bonne lecture aux lecteurs!!!
Ce livre m’a aussi énormément touchée. Fournier ne se départit jamais de son humour tout en faisant preuve d’une lucidité terrible. Il réussit pourtant à maintenir un équilibre remarquable : il ne sombre jamais dans le pathos ni dans la moquerie facile. C’est un livre bourré de tendresse où la plume de l’auteur fait mouche à chaque page.
J’ai attendu qu’il sorte en poche (j’ai fait ma raisonnable sur ce coup-ci). J’ai beaucoup aimé, c’est très personnel et en même temps très touchant. J’avais peur d’avoir une impression d’intrusion dans le monde de l’auteur et de me sentir mal à l’aise, ce qui est parfois le cas avec certains livres (je ne parle pas ici de Jean-Louis Fournier) qui sont trop intimistes, mais alors là, pas du tout.
C’est vrai que l’humour y est pour beaucoup. J’aime beaucoup les petites réflexions de l’auteur, l’humour un peu caustique et le fonds de vérité que l’on sent derrière.
Bref, un sujet difficile à traiter je pense, et au final la pillule passe vraiment bien. J’ai passé un bon moment avec ce livre.
Bien contente que le livre t’ait plu ; et en plus je constate qu’on en pense à peu près la même chose, donc rien d’autre à rajouter (si ce n’est que tu as très bon goût^^)
Non, si c’était un livre parfait il aurait eu un coup de coeur ;).
Ce livre m’a touché, et je ne l’ai pas trouvé moqueur. Au contraire pour moi il a donné un côté plus humain à ces enfants dont il parle comme il pourrait parler d’enfants « normaux » (si on peut parler de normalité).
Pas trop aimé ce livre
Un peu ri, jaune… Un ton qui m’a plu quelques pages mais que j’ai trouvé monotone tant il est constamment sarcastique
Manque cruellement de nuance et de finesse. De la grosse écriture moqueuse, presque honteuse à l’égard des enfants handicapés
5 étoiles ? Parfait donc ? allllllez !
[…] A l’ombre du cerisier Antoine des art’souilleurs […]