Et si l’art contemporain pouvait redonner leurs lettres de noblesse à des meubles qui ont perdu leur intérêt patrimonial ? C’est l’idée un peu folle mais réussie du Mobilier national qui a confié à 39 créateurs contemporains la mission de métamorphoser des meubles issus de ses collections.
53 œuvres inédites, les « aliénés » du Mobilier national, sont à découvrir jusqu’au 7 janvier dans une exposition gratuite et particulièrement originale.
Article réalisé en collaboration commerciale avec le Mobilier national
Sommaire
Qu’est-ce que le Mobilier national ?
Si le Mobilier national est surtout connu pour meubler les ministères et les résidences de la République, les missions de cette institution vont pourtant bien au-delà !
Créé au 17e siècle, le Mobilier national est, depuis sa création, acteur majeur dans la valorisation et le développement des métiers d’art et du design. Outre ses missions d’ameublement des résidences de l’État, le Mobilier national se charge aussi de :
- Créer pour le compte de l’État du mobilier et des œuvres textiles ;
- Conserver et restaurer ses collections constituées de 100 000 objets textiles et mobiliers ;
- Perpétuer et transmettre les savoir-faire et techniques traditionnels des métiers d’art grâce à 7 ateliers de restauration ;
- Mettre en valeur son patrimoine grâce à des expositions, prêts et publications.
Des meubles « aliénés »
Les meubles conservés par le Mobilier national sont « inaliénables », c’est-à-dire qu’ils ne peuvent être cédés ou vendus. Il arrive cependant que certaines de ces pièces perdent leur caractère patrimonial au fil des années. Inutilisés, en mauvais état ou sans intérêt historique particulier, ces meubles peuvent alors être détruits, vendus ou réutilisés après avis d’un comité scientifique, ils deviennent donc « aliénés ».
Dans une démarche à la fois artistique et écologique, le Mobilier national a confié certains de ces meubles à des artistes contemporains qui ont pu les réinterpréter à leur façon. Ainsi « pimpés », remodelés, redécorés voire transformés par les artistes, les meubles retrouvent une valeur patrimoniale et réintègrent les collections du Mobilier national. Une approche innovante et originale qui permet de préserver ce mobilier tout en s’inscrivant dans l’ère du temps avec une volonté de réutiliser l’existant.
Zoom sur quelques « aliénés » du Mobilier national
53 oeuvres sont à découvrir dans l’exposition, en voici un aperçu avec une sélection de mes coups de coeur !
Wreck desk, de Valentine Huyghues Despointes
Comment imaginer qu’un bureau de style Empire se cache sous ce magnifique décor ?! Valentine Huyghues Despointes semble l’avoir ressorti d’un fond marin. Le bureau est désormais métamorphosé, habité par des poissons et des coraux, une merveille de vie et de couleurs !
Nourf-desk et Empire-Nouf, de Pimax
Nourf Nourf, le chien emblématique du street artist Pimax est sorti des murs des villes pour venir se poser sur un bureau en acajou de style Empire mais aussi sur un secrétaire du début du XIXe siècle, qui démarre grâce à « Nourf » une nouvelle vie !
1880-B.P.M, du collectif de designers Hall Haus
Difficile d’imaginer que cette table de DJ était auparavant une table de toilette d’époque Restauration ! Avec ses hauts-parleurs intégrés, elle est désormais prête à accueillir une table de mixage, d’où son nom « 1880-B.P.M » pour « Battements Par Minute ».
Figure aux bras levés, de Pierre Yermia
Au cœur de cette figure se cache un lampadaire en laiton qui a été entièrement transformé par le sculpteur Pierre Yermia, étonnant, non ?!
Les Couleurs des profondeurs, de Caroline Besse
A partir d’un meuble qui servait à conserver des documents, Caroline Besse a élaboré un meuble répertoire des pigments minéraux de France. A l’extérieur, on découvre les nuances des couleurs de ces pigments tandis que les différents tiroirs préservent des pierres ayant servi à leur élaboration.
Re-découvrir les tapisseries du Mobilier national
Les commissaires de cette exposition, Yves Badetz et Marie-Hélène Massé-Bersani ont habillement présenté ces œuvres « aliénées » devant une sélection de tapisseries issues des collections du Mobilier national. L’exposition est donc « 2-en-1 », à découvrir aussi bien pour ces meubles remis au goût du jour que pour ces impressionnantes tapisseries.
Prolongez votre visite avec la carte blanche à Harry Nuriev
Parallèlement à l’exposition « Les Aliénés », le Mobilier national a donné carte blanche à l’artiste Harry Nuriev qui a créé deux installation. Dans la galerie des Gobelins, Harry Nuriev a créé une gloriette recouverte d’un textile qui reprend des motifs de deux tapisseries du Mobilier national, réinterprétées grâce à l’IA pour y intégrer des éléments de modernité. L’autre installation est installée dans la chapelle des Gobelins et prend la forme d’une bibliothèque argentée accompagnée de sofas.
Informations pratiques
Adresse :
Mobilier national, galerie des Gobelins
42 avenue des Gobelins
75013 Paris
Horaires :
Jusqu’au 7 janvier 2024
Du mardi au dimanche
De 11h à 18h
Site internet :
www.mobiliernational.culture.gouv.fr
Tarif :
Entrée libre
Article réalisé en collaboration commerciale avec le Mobilier national
Merci à Estelle et Jeanne pour leur accueil
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